Bibliophile

Le mot "bibliophile" est formé à partir du grec (de biblion, "livre", et philos, "ami de"): le bibliophile, c'est l'ami des livres, celui qui les recherche, qui les collectionne.

Il se distingue du lecteur normal, qui ne s'intéresse qu'au contenu, par sa recherche d'exemplaires bien particuliers, à un titre ou à un autre (éditions originales, exemplaires vêtus d'une belle reliure ou ayant appartenu à telle ou telle célébrité).

Il se distingue aussi du bibliomane, qui accumule sans réel discernement: il préférera avoir une bibliothèque moins garnie, mais constituée de plus beaux exemplaires. Par ailleurs, il ne se désintéresse pas complètement du contenu, contrairement au bibliomane, qui accumule ces livres sans prendre toujours le temps de les ouvrir.

La Société des Bibliophiles de Guyenne répond bien à cette définition: elle est constitué dès son origine de collectionneurs, propriétaires de splendides bibliothèques (Philippe-Louis Bordes de Fortage, par exemple), mais aussi de personnalités curieuses du livre et de la littérature: ainsi voient le jour des Inédits de Montesquieu, ou une nouvelle édition scientifique des Essais de Montaigne appelée à faire date.

On trouvera sur le site des notices concernant quelques grands bibliophiles bordelais ayant appartenu à la Société:

- Henri Bordes (1841-1911);

- Reinhold Dezeimeris (1835-1913);

- Ernest Labadie (1845-1917).

♦ Émile de Perceval, "Mes premières armes de bibliophile", Bulletin de la Société des Bibliophiles de Guyenne 17, 1935, p. 15-20; H. de Cardenal, "L'art de devenir bibliophile", Bulletin de la Société des Bibliophiles de Guyenne 33, 1939, p. 19-33; Jean Marchand, "Seconde épître à un ami bibliophile de l'auteur, sur les livres qui ont du prix", Bulletin de la Société des Bibliophiles de Guyenne 36, 1939, p. 146-170.